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LE RITUEL ÉCOSSAIS DU GRAND ORIENT


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 307

1805 – Le rituel écossais du Grand Orient

Le rituel que nous présentons ici comporte une quarantaine de pages manuscrites. Sur la page 3 figure le sceau du Grand d’Orient, qu’accompagne la mention « Rit écossais, première classe, premier grade, Apprenti ». Sur la page 40 on peut relever l’indication « Collationné, timbré et scellé par nous, garde des timbres et sceaux du Grand Orient de France » ainsi que la signature du frère Dubin.

Dans la partie finale du rituel consacrée à la « Loge de table », il est fait mention de la Respectable Loge de Saint-Alexandre d’Écosse, de la Loge écossaise du Patriotisme, de l’orient de Versailles, ainsi que de la Maîtresse-Loge Écossaise de la Vertu persécutée d’Avignon.

Sachant que le chevalier Augustin Charles Dubin de Saint-Léonard (1750-1826) fut longtemps garde des timbres et sceaux de l’Ordre maçonnique, notamment au moment de son union avec la Grande Loge Générale Écossaise, et tenant compte des points de détails déjà mentionnés, il paraît possible de déterminer une origine vraisemblable du document. 

Savoir une loge émanée de la Mère-Loge Écossaise (en l’oc­currence Saint-Alexandre d’Écosse ou, à défaut, Le Con­trat Social) ; loge s’étant placée sous l’égide du Grand Orient de France à la suite du concordat de décembre 1804. 

La transcription du rituel date-t-elle de 1805 ou de 1806 ? Nous ne sommes pas en mesure de le déterminer…

Quoi qu’il en soit, le texte du document est sensiblement analogue à celui déjà présenté de la Grande Loge Générale Écossaise ; il se révèle similaire, à quelques détails près, avec un autre document manuscrit contenant, lui, les trente-trois grades du Rit ancien – dix-huit d’entre eux ayant également été collationnés par le frère Dubin. 

Or, il est établi que dans le cadre de l’application de l’acte d’union et concordat de décembre 1804, la Grande Loge Générale Écossaise et les loges de sa dépendance ont remis dès le 9 janvier suivant leurs archives au Grand Orient de France – appelé à administrer les degrés écossais jusqu’au dix-huitième grade de Rose-Croix. 

Il n’est pas vain de penser que les documents aient pu présenter certaines différences ou qu’ils aient fait l’objet, après coup, de quelques corrections.

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: