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LE GRAND MAÎTRE DE L’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN

Le site d’actualité suisse « 24 heures » s’est entretenu avec Daniel Bolens , Grand Maître de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN

Extrait de l’article « Le grand maître mène une vie discrète à Pully » d’Alain Jourdan sur 24 heures

Depuis trois ans, Daniel Bolens supervise les travaux de plus de 900 loges et administre une obédience de 31’000 membres. C’est la première fois qu’un Suisse accède à un si haut niveau de responsabilité au sein de cet ordre fondé en 1893. Plusieurs fois par mois, le Vaudois se rend au siège parisien pour participer à des tenues et gérer les affaires courantes. La direction d’un ordre maçonnique international n’est pas une tâche de tout repos. Un membre confie: «Il faut composer avec les habitudes et cultures nationales, très différentes. En plus, même s’ils professent de bonne foi des principes de fraternité et d’humanité, les francs-maçons, toutes appartenances confondues, hommes et femmes restent des êtres humains, dont tous ne sont pas insensibles aux jeux et délices du pouvoir.»

«Mon père était franc-maçon, je suis franc-maçon, d’autres membres de ma famille le sont aussi. C’est presque une tradition chez nous.»Daniel Bolens

Avant-garde féministe

Le Droit humain, mixte et international, a été à l’avant-garde du combat pour l’égalité hommes-femmes, aussi bien au sein de la franc-maçonnerie que de la société. Daniel Bolens est admiratif de l’œuvre de ses fondateurs français, la féministe et femme de lettres Maria Deraismes et le médecin et sénateur Georges Martin.

Il voue aussi une grande admiration à Élie Ducommun, le fondateur de la Ligue de la paix et de la liberté (1867). Le parcours de ce journaliste et homme politique suisse, franc-maçon et pacifiste, Prix Nobel de la paix, atteste du rôle joué autrefois par la franc-maçonnerie. «Les historiens suisses sont unanimes pour dire que l’apport de la franc-maçonnerie dans la création de l’État fédéral moderne en 1848 a été important», souligne Daniel Bolens. Jonas Furrer, premier président de la Confédération, et un peu plus tard Louis Ruchonnet, lui aussi président, furent membres et dignitaires de la Grande Loge suisse Alpina (GLSA).

«Au XIXe siècle, on pouvait croiser dans des manifestations officielles des personnes qui arboraient à la fois leurs écharpes d’élus et leurs décorations de francs-maçons. Le «Da Vinci Code» est passé par là depuis.»Daniel Bolens

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Globe-trotter des droits humains

Aux grandes promesses sans lendemain, le Vaudois préfère les loges qui sentent la vieille cire et où les parquets craquent. À défaut d’y résoudre tous les problèmes du monde, «on y construit une fraternité sans distinction de genre, de race, de religion et dans le respect des convictions de chacun», insiste-t-il. Une invitation au voyage. Depuis qu’il est grand maître, le discret habitant de Pully s’est déplacé dans près de 30 pays. «J’ai sillonné tous les continents.» Son obédience est connue pour être ouverte aux autres cultures.

Crédit Photo : Vanessa Cardoso – 24heures.ch
A.S.: