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LE GODF : UN PORTRAIT PHILOSOPHIQUE


Pour parler du Grand Orient de France, où il s’est rendu il y a deux semaines, Emmanuel Macron a évoqué un « travail de maïeutique »,se référant implicitement à Socrate. C’est cette dimension philosophique de la maçonnerie que nous avons voulu découvrir, en poussant à notre tour les portes de l’hôtel du Grand Orient de France, qui a pignon sur rue dans le IXe arrondissement de Paris. Reportage en immersion chez les « frères » et « sœurs » maçons.


Le sol et les murs de l’hôtel du Grand Orient de France sont d’un noir brillant. Le plafond, tout aussi sombre, est serti de petites lumières. La grande bâtisse grise, situé au 16, rue Cadet, dans le IXe arrondissement de Paris, comprend 17 temples et fait aussi office de musée. Contrairement à ce qu’un « profane » pourrait penser : le quartier général des francs-maçons du Grand Orient n’est ni fermé, ni caché – il a même pignon sur rue. Au-delà de ce lieu emblématique, l’obédience fondée en 1773 ne compte pas moins de 53 000 membres répartis dans 1250 loges.

Hors du temps

Le lieu fait extérieurement partie du paysage parisien, maisl’intérieur semble à l’inverse coupé du monde. La procédure de sécurité à l’entrée, l’obscurité et l’ambiance ouatée du musée, poussent d’emblée le spectateur curieux à baisser la voix. Un long couloir mène à différents temples, où se tiennent les « tenues » : les réunions maçonniques bimensuelles. Laurent Segalini, franc-maçon au Grand Orient et chargé des collections du musée de la Franc-maçonnerie, qui nous fait la visite, explique que le moment de la tenue est une rupture avec le « monde profane ». En entrant dans un temple, les francs-maçons se retrouvent non pas en 2023, mais en l’an « 6023 de la vraie lumière ». Le temps spécifique des maçons, « tendu entre midi et minuit », n’est…

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A.S.: