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Le GODF…un pôle du débat sociétal…

Daniel Keller, Grand Maître du Grand Orient de France (GODF) a publié le 15 mars 2014 dans Le Huffington Post une tribune  intitulé « Reconstruire la République« 

Daniel Keller dresse l’état des lieux de la République tout en pointant ce qu’il nomme « les agissements que l’on croyait révolus : tags, inscriptions qui désignent les juifs, les francs-maçons, les homosexuels comme des boucs émissaires.« 

Rappelant que  les citoyens doivent se réapproprier la République pour mieux la défendre et la promouvoir, il conclut sa tribune sur le rôle de la Franc-Maçonnerie et plus particulièrement des francs-maçons du GODF :   « Fort de son Histoire, de sa liberté de pensée, de l’implication qui fut la sienne dans la construction de la République, le Grand Orient de France, avec ses 50.000 membres, peut être un pôle du débat sociétal, au service du dialogue citoyen, avec la volonté de rassembler, sans aucune exclusive, toutes celles et ceux que le devenir du bien public préoccupe »

Extrait : Dans les temps que nous vivons, il ne suffit pas de dire que la République va mal. Il est nécessaire de faire le constat lucide des maux qui l’affectent et de fixer un cap susceptible de rassembler.

Un peu partout resurgissent des agissements que l’on croyait révolus : tags, inscriptions qui désignent les juifs, les francs-maçons, les homosexuels comme des boucs émissaires. Sans oublier les slogans martelés dans des manifestations qui prétendent faire entendre une soi disant colère. De quelle colère s’agit-il ? De celle contre des comploteurs qui n’existent pas ? Contre des hommes et des femmes que l’on veut stigmatiser en raison de leur confession au mépris du respect de la diversité des croyances, de leurs convictions philosophiques qu’ils affirment au grand jour ou de leurs inclinations sexuelles ? L’Histoire aurait dû nous vacciner contre de tels fantasmes.

Je reste convaincu que les agitateurs qui crient haut et fort ne sont qu’une minorité contre laquelle les lois de la République doivent s’appliquer sans faiblesse. En revanche, les sectateurs passifs et consentants de telles dérives sont l’illustration de l’affaissement moral de notre société, de la perte du sens des valeurs qui en est le fondement. Ils sont aussi l’expression du repli de chacun sur soi et de l’oubli de toute notion minimale d’intérêt général sans lequel on ne peut vivre ensemble. Ce sont ces dérives la, qu’il faut combattre, car cette évolution, pour inquiétante qu’elle soit, n’est pas inéluctable.

A.S.: