Alain JUILLET, Grand Maître de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GL-AMF) a préfacé l’ouvrage.
Résumé : Je ne sais ni lire, ni écrire… C’est en partant de cette phrase du rituel que je me suis mis à composer ces versets. Prendre la première lettre et chercher la suivante, chaque mot est une pierre, assemblé il devient un tracé pour devenir un petit édifice. J’ai voulu alors semer ces pierres et les partager avec mes Frères. Je sais bien que tout est à parfaire et que je pourrais remettre mon ouvrage sur le métier, mais je le livre ainsi, dépouillé de toutes fioritures, simplement, humblement. Il n’est pas chef-d’oeuvre de Compagnon ni morceau d’architecture de Maître, il est l’esquisse d’une vie Maçonnique. Sans mes Frères, je ne suis rien, c’est avec leur Fraternité que je tente de me construire, de tailler cette pierre brute que je suis. Dans ce monde profane où tout va si vite, la parole-charivari coule tel un torrent fou, sans réflexion, et s’échoue sur les rives de nos existences… Au commencement était le Verbe, disait Jean dans son prologue, alors comme un funambule risquant de tomber à chaque ligne, j’écris… J’écris pour le partage, ce recueil se veut un humble maillon de la chaîne, un présent de ce qu’ont fait de moi mes Frères, ceux de ma Respectable Loge, mais aussi ceux que j’ai rencontrés hors du Temple. Tenter de regarder dans la même direction, voir la Lumière, trouver la porte, frapper pour entrer et être reconnu comme tel.
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AUTRES OUVRAGES DE JEAN-LUC ADDE
Photographe bien connu du monde maçonnique, Jean-Luc Adde est familier des collections privées, comme des signes qui jalonnent notre environnement quotidien et que ne peut déceler qu’un oeil exercé, tel détail d’une façade, d’une tombe, d’un monument où les symboles sont dissimulés par la végétation … ou des pigeons en train de roucouler. Fidèle à ses maîtres mots, émotion et authenticité, il a choisi de ne pas cloisonner sa vision d’un univers habité de tableaux sensibles. Au gré des formules qu’il a retenues pour ponctuer ce vaste Cabinet de réflexion, les frontières s’estompent entre les époques et les voies. Les objets, les symboles vénérés, juxtaposés sous la bannière commune de la franc-maçonnerie, sont plus que divers, par leur fonction d’origine autant que par les matières dont ils sont composés. Le bois, l’ivoire ou encore la soie patinés par l’usage et le temps revivent sous le regard averti du photographe. Acteurs faussement muets d’une réunion d’un nouveau genre, ces dizaines de nos mystères, sévères ou souriants, nous contemplent.
En associant ses photographies à des extraits de l’Evangile selon saint Jean, Jean-Luc Adde cherche à provoquer chez le lecteur une réflexion intime autour des notions de fraternité, de sacré et de foi. Comment y parvenir, si ce n’est par les liens étroits, mystérieux, parfois énigmatiques qui se tissent entre le texte et ces images puisées dans divers lieux du christianisme français et dotées d’une forte charge symbolique, sur lesquelles l’auteur joue de la lumière et des contrastes. Façades d’églises, polychromes d’ornement, éléments variés de l’architecture religieuse, chaque prise de vue emprunte à des épisodes des vies de l’Evangéliste et de saint Jean-Baptiste.