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La franc-maçonnerie à Bourg-en-Bresse au XVIIIe siécle

« La Franc-Maçonnerie à Bourg-en-Bresse au XVIIIe siècle – Des Élus & Des Vrais Amis » de  Christian Buiron avec une Préface de Pierre Mollier est souscription jusqu’au 30 avril 2014 et en commande dès le 01 mai 2014.

Les premiers Francs-Maçons se réunissent (peut-être dès 1759) au sein de la Loge de Saint-Jean Des Élus en 1768. La Loge vit paisiblement lorsqu’en juillet 1774, un groupe de Frères quitte la Loge, laissant les autres dans un abattement qui laissait présager l’extinction de la Loge. Ce grave problème interne fut surmonté, peut-être avec l’intervention de Lalande, même si quatre ans plus tard dans une correspondance de 1778, il est fait état d’une Loge nouvellement établie à Bourg en Bresse par le Directoire Écossais de Lyon.

La Loge de Saint-Jean Des Élus se développe jusque dans les années 1780 mais en 1783 de nouveaux problèmes surgissent.

Une Loge de Saint-Jean Édouard est évoquée : c’est une nouvelle Loge qui allume ses feux sous le titre distinctif de Saint-Jean Des Vrais Amis.Très rapidement les Frères de la première Loge se proposent de fraterniser avec ceux de la Loge nouvellement établie.

Les deux Loges burgiennes vont se développer jusqu’à la Révolution. Saint-Jean Des Élus compte une soixantaine de membres en 1783 grâce à un recrutement peu exigeant ; de nombreux artisans et négociants font leur entrée en Loge. Saint-Jean Des Vrais Amis se développe aussi rapidement au point de doubler son effectif en trois ans, en respectant sa composition initiale de professions socialement élevées. Il y a une centaine de Francs-Maçons dans les Loges burgiennes à la veille de la Révolution.

Habitués aux échanges en toute liberté dans les Loges, les Frères, quelles que soient leurs origines, professions ou fortune, avaient progressé ensemble et c’est naturellement qu’en conscience, ils prirent leur place dans la vie de la cité, et en particulier durant la période révolutionnaire. Le besoin de liberté, d’égalité et de justice correspondait aux valeurs prônées en Loge, et on retrouve de nombreux Francs-Maçons dans les différentes instances de la cité.

Beaucoup de Frères sont acteurs de la Révolution jusqu’à la Terreur, avant d’en être les victimes. Certains ont eu des rôles de premier plan, comme Charles Marie Nicolas Reydellet, Pierre Antoine Buget, le prêtre Claude Marie Groscassand- Dorimond, et Jacques Benoît Chambre ; d’autres y laissèrent leur tête, comme Jean-Marie Legrand et Jean-François Vuy. D’autres restent distants, comme le baron Cardon de Sandrans ou Jérôme Lalande. Le Frère Groscassand- Dorimond, prêtre à Treffort, a fait preuve d’une présence impressionnante dans la gestion des affaires du département et dans celles du clergé. Les idéaux maçonniques priment sur les comportements de classe ; les Frères, quelles que soient leurs origines, sont très attachés aux idées de progrès de la société. Les Frères religieux de Bourg, Belley, Châtillon et Treffort s’impliquent dans ce mouvement révolutionnaire.

Il faut attendre fin 1810 pour que des Francs-Maçons de Bourg-en-Bresse tentent de reprendre leurs travaux interrompus depuis 1789, mais à peine les démarches entreprises auprès du Grand Orient de France, « l’affaire Broutet » éclate.

Les Frères sont peu nombreux et la Révolution a laissé des traces. Depuis plus de vingt ans, il n’y a pas eu de Tenues maçonniques. Les frères ont perdu l’habitude de travailler ensemble, ils ont oublié les « fondamentaux » de la Franc-Maçonnerie. Le Grand Orient de France n’eut d’autre choix que de laisser la Franc- Maçonnerie s’éteindre à Bourg-en-Bresse en 1811.

Mais « l’acacia refleurira » quelques années plus tard pour s’inscrire dans une nouvelle page d’histoire, à découvrir prochainement.

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Christian Buiron est l’auteur de « Sébastien Castellion (1515-1563) Défenseur de la Tolérance et de la Liberté de Conscience – Histoire du monument de Saint-Martin-du-Fresne, érigé par la volonté des francs-maçons, des radicaux socialistes et des libres croyants. » M & G Éditions – 2010

Il travaille à la préparation de la célébration du 500e anniversaire de la naissance de Sébastien Castellion et participera aux manifestations organisées en France dont celles de Saint- Martin-du-Fresne en juin 2015.

Il se souviendra toujours de ces longues journées passées avec André Doré à la bibliothèque du Grand Orient de France et au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France en 1978, qui débutaient toujours par une promenade, au pas de course, entre la rue Cadet et la rue de Richelieu ; malgré un demi-siècle de différence d’âge, le maître arrivait le premier; il cherchait inlassablement les fausses légendes, les demi-vérités, recopiées sans cesse, au mépris de toute vérité historique. C’est fort de son enseignement qu’il applique ce principe de chercheur : « De plus en plus l’histoire se veut une science exacte, ce qui oblige à porter le doute sur toute affirmation qui ne s’appuie pas sur un document irréfutable et rigoureusement référencé. À défaut de cette préci- sion il est impératif de rechercher la preuve de ce qui est avancé: la vérité, quelle qu’elle soit, ne souffre pas d’hypothèses, si plausibles qu’elles paraissent, et ce n’est pas avoir le fétichisme du document que de l’exiger avant d’affirmer. »

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A.S.: