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La commune de Paris (mars-juin 1871) : La franc-maçonnerie déchirée

La commune de Paris (mars-juin 1871) : La franc-maçonnerie déchirée de André Combes retrace l’histoire des actes et des positions des francs-maçons, alors divisés, quant à la Commune de Paris : un courant y était favorable, l’autre penchait en faveur du gouvernement de Versailles.

La Commune ne sera officiellement célébrée par le Grand Orient qu’en 1971 à l’occasion du centenaire. Plusieurs milliers de Maçons et de Maçonnes (notamment de la loge Louise Michel) se rendirent au Père-Lachaise.

Il y eût bien deux courants maçonniques en 1871. Le premier est d’emblée ou progressivement favorable à la Commune ; le second reste jusqu’au bout conciliateur et déplore l’échec des négociations et la poursuite de luttes fratricides sous l’œil des Prussiens. Les maçons pro-versaillais sont restés silencieux.

Après la défaite, alors que la presse s’en prend aux « incendiaires » et aux fusilleurs d’otages, la maçonnerie se fait prudente et ses dirigeants désavouent solennellement les « frères » qui se sont compromis dans l’insurrection. Bien qu’accusés d’avoir été des « fanatiques », ils ne subissent pas de sanctions. La maçonnerie des années 1880 veut, semble-t-il, occulter ce que furent ces « discordes civiles » afin de mobiliser tous les « frères » pour la défense de la République puis pour la bataille scolaire.

Les communards ont cependant été bien accueillis à leur retour dans leurs loges. Le souvenir de la Commune, devenu mythique, ne sera glorifié que dans les années 1900, en particulier par ses «anciens combattants» ; puis en 1971.

A.S.: