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LES GRANDES QUESTIONS À LA LUMIÈRE DU BON SENS ET DE LA RAISON

René, enseignant retraité, est l’auteur d’un petit texte qui traite des grandes questions existentielles sous le regard de la science de notre époque.

Nous le publions ici avec plaisir !

LES GRANDES QUESTIONS À LA LUMIÈRE DU BON SENS ET DE LA RAISON

Affirmations bien raides qui n’incitent pas à l’optimisme mais détiennent une grande part de vérité. Et quand l’homme dans sa course perpétuelle se libère un moment de repos pour «faire le point», s’élever au-dessus du quotidien, les grandes questions se présentent à lui immanquablement:

«Qu’est ce que je fais sur Terre? Quel est le sens de la vie? Qui sommes-nous? D’où venons-nous? Où allons-nous?»

En réponse à ces questions légitimes et fondamentales: Le silence de la nuit profonde, l’incertitude, le désarroi.

Candide en proie à l’angoisse métaphysique interroge Martin: «Mais à quelle fin ce monde a-t-il donc été formé? Pour nous faire enrager répond Martin»

Tragique condition humaine: Le mieux n’est-il pas de profiter des bons moments de la vie sans chercher à comprendre?…

Les grandes questions demeurent: Les mystères de l’univers, de la vie, de la mort, d’un au-delà hypothétique nous préoccupent malgré nous. Se voiler la face n’est pas la solution humaine:

«Plus fort que tous les échecs et tous les raisonnements nous portons en nous l’instinct que, pour être fidèle à l’existence, il faut savoir, savoir toujours plus, et pour cela chercher, chercher toujours davantage, nous ne savons pas exactement quoi, mais quelque chose qui, sûrement, un jour ou l’autre pour ceux qui auront sondé le réel jusqu’au bout apparaîtra.» (Theillard de Chardin)

«Il faut aller à la vérité avec toute son âme» (Platon)

Au soir d’une vie de recherche personnelle, à la lumière du bon sens et des acquis de la Science, je suis parvenu à quelques réponses que je me permets d’exposer ici.

1) RÉPONSE DU BON SENS: LA CERTITUDE DES ÉVIDENCES.

Qui sommes-nous? Des singes

Quel est le sens de la vie? Nous reproduire.

«J’aime les paysans ; ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers» dit Montesquieu. Ils ont les pieds sur Terre et connaissent le côté matériel de la vie.

Comme eux ayons le courage de regarder la réalité en face même si cela froisse notre amour-propre:

«L’homme est un singe culotté» nous dit Diderot.

«Un singe avec un gros cerveau» précise Darwin.

L’homme est fait de matière; c’est un mammifère; son corps est très semblable à celui des chimpanzés avec qui il partage la majorité de ses gènes. Soumis aux lois de la nature comme tous les êtres vivants il a des besoins organiques et ses instincts sont semblables à ceux des bêtes.

«L’instinct de lutte et l’instinct sexuel sont les deux instincts primordiaux de l’homme» nous dit Freud.

Bien sûr nous sommes munis d’une intelligence supérieure à celle des autres animaux avec émergence de la parole, de la pensée spéculative, du raisonnement, facultés multipliées par l’éducation et nous profitons des bienfaits de la civilisation.

Reconnaissons pourtant qu’il y a au fond de nous-mêmes l’animal tapi qui reste silencieux tant que ses besoins sont satisfaits mais qui devient farouche quand il n’a pas ce qu’il lui faut ou qu’il est agressé.

«L’homme est un loup pour l’homme» en même temps qu’un singe lubrique.

La nature commande vigoureusement à tous les êtres vivants: «Accouplez-vous tant que vous pouvez, multipliez-vous le plus possible et vous serez heureux; vous êtes nés pour vous reproduire. Il y aura du gâchis dans la descendance mais ça n’a pas d’importance: Les forts et les chanceux vivront, les faibles périront pour le plus grand bénéfice de l’espèce».

La vie n’est pas tendre ni avare d’elle-même. Nous sommes les jouets conscients ou pas d’une vaste machination de la nature et les grandes satisfactions de l’existence sont liées à celles de nos besoins vitaux.

Après les folies de la jeunesse, quand il a pris de la maturité, l’homme ressent le besoin d’assurer sa descendance. Cela devient son but, la grande affaire de son existence. Et quand il rencontre l’âme sœur, que les enfants naissent, les parents tendrement amoureux jouissent d’un bonheur sans tache, rêvent d’un avenir radieux…

Ceci nous amène à prendre du recul pour mieux percevoir le déroulement et le sens de cette perpétuelle succession des êtres vivants.

2) RÉPONSE DE LA SCIENCE: L’ÉVOLUTION.

                  Elevons-nous à l’échelle de l’univers et de l’immensité des temps cosmiques:

La Science a prouvé que l’univers n’est pas statique comme on le croyait au 19ème siècle. Il a débuté par une gigantesque décharge énergétique il y a 15 milliards d’années et il s’est mis à gonfler comme une bulle en se refroidissant. Des particules sont alors apparues (Quarks, protons, électrons, puis atomes et molécules simples). La matière s’est ensuite agglomérée en étoiles, planètes, galaxies dans un univers qui poursuit toujours son expansion.

Sur notre planète, il y a 4milliards d’années, la vie prend naissance lorsque les conditions lui furent favorables nous disent les biologistes: Dans la «soupe primitive», après un long processus de mûrissement des petits groupements de molécules carbonées acquièrent la faculté de se nourrir et de se répliquer. Bientôt ce sont des bactéries qui peu à peu colonisent les océans; puis des unicellulaires plus organisés apparaissent, ensuite des algues et de petits animaux prolifèrent.

Quand la vie devient foisonnante la sélection naturelle entre en jeu: Les êtres les mieux adaptés survivent restant semblables à eux-mêmes, d’autres disparaissent, beaucoup évoluent lentement, à leur façon au fil des générations. Petit à petit animaux et végétaux s’approchent des rivages, apprennent à vivre sur la terre ferme et se diversifient au cours des ères géologiques. Très longue histoire….

Il y a 7 millions d’années apparaissent en Afrique des petits mammifères velus et craintifs qui grimpent aux arbres au moindre danger. Ce sont nos ancêtres avec deux mains et un cerveau relativement plus gros que celui des autres animaux. Au fil des millénaires ils se redressent, se différencient des autres singes, fabriquent des outils, s’organisent en groupes pour chasser. Dans le même temps, leur cerveau prend du volume. Ils apprennent à communiquer entre eux par le langage, à domestiquer le feu.

L’Homo devient Sapiens il y a 200 000 ans et peu à peu conquiert le monde.

Ce prodigieux développement de la vie depuis sa naissance jusqu’au monde actuel n’est plus une hypothèse mais une réalité objective, un acquis longuement élaboré de la science du 20ème siècle, un phénomène complexe certes mais incontestable.

Soulignons 2 caractéristiques essentielles de L’Évolution:


A.S.:

View Comments (6)

  • Il est des choses qu'il n'est pas possible de comprendre eu égard à l'évolution actuelle de la science. Il est également des choses qu'il n'est pas souhaitable de comprendre car comprendre le mal est en partie le cautionner. Le bonheur est sans doute à ce prix et c'est là mon souhait le plus cher : vivre heureuse avec ceux que j'aime. Quand comprendrez vous que nous sommes que des hommes, avec nos imperfections, sans parler de l'idéologie véhiculée derrière cela ?

  • Belle réflexion. Merci
    Dans ce monde, il y a une entrée et une sortie.
    Entre les deux, essayons de faire pour le mieux.
    Espérons qu'il y aura plus d'heureux.
    Bon courage à tous
    FRATERNITE

    • Entièrement d'accord:
      Soyons positifs, pragmatiques, réalistes en essayant" de faire pour le mieux"....C'est la sagesse même.
      Mais l'homme est "un roseau pensant" et veut savoir et comprendre!
      Les 2 positions ne s'excluent pas: La première est la bonne à coup sûr; la deuxième est incertaine, décevante souvent.
      Et pourtant.....Le progrès si lent soit-il est à ce prix.
      Bonne soirée.

      • Il est des choses qu'il n'est pas possible de comprendre eu égard à l'évolution de la science. Il est également des choses qu'il n'est pas souhaitable de comprendre, parce que comprendre le mal est en partie le cautionner. Peut être que pour le bonheur est à ce prix est c'est là mon plus grand souhait : vivre une vie heureuse avec ceux que j'aime. Quand comprendrez vous que nous ne sommes que des hommes et femmes donc limités et avec nos défauts ? Sans parler de l'idéologie véhiculée derrière. ....