X

FRÉDÉRIC II, ROI DE PRUSSE – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 134

1741 – Frédéric II, roi de Prusse

Né à Berlin, fils de Frédéric-Guil­laume Ier, dit le « roi-sergent », Fré­déric II (1712-1786) monta sur le trône à l’âge de 28 ans. Décidé à faire, de ses différents États, épars, un  grand royaume, tant sur le plan économique que politique, il combattit, avec un cynisme parfait, les Russes, les Autrichiens et les Français, dont il fut parfois l’allié ; et sut, par son sens inné de la stratégie militaire, éviter les plus grands désastres. 

Il se fit poète, écrivain et philosophe et tenta de ce fait d’attirer à sa cour les grands intellectuels de son temps, particulièrement français – d’où une longue correspondance avec Voltaire. 

Prônant la liberté des hommes en qualité de prince, Frédéric ne put se résou­dre, en celle de roi, à ac­cor­der à ses sujets la moin­dre réforme significative, promettant toujours mais ne tenant jamais ses promesses. 

Initié avant son accession au trône – en août 1738 –, tenant loge en son château de Landsberg, Frédéric II se garda de toute activité maçonnique tout au long de son règne, ce qui ne l’empêcha pas d’exprimer ouvertement, en diverses oc­casions, sa sympathie à l’égard de l’Art Royal. 

Ce qui devait lui valoir, finalement, d’être considéré, par tous les francs-maçons prussiens et étrangers, comme un véritable pro­tecteur de l’« Or­dre ma­çonnique ». 

D’où la délivrance présumée – et pour cer­tains indiscu­table­ment au­thentique – des principaux textes fondateurs du Rite écossais ancien et ac­cepté ; en particulier des Grandes Constitutions de 1786.

« Sa Majesté, indique une Histoire de la Franc-Maçonnerie allemande, fit part lors de son accession au trône, du désir que soit créée une loge de francs-maçons à Berlin. Ainsi fut fondée la Loge aux Trois Globes. » 

———-

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

———-

A.S.: