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ET SI NAPOLÉON AVAIT ÉTÉ FRANC-MAÇON ?


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 310

1805 – Et si Napoléon avait été franc-maçon ?

Il n’a jamais été prouvé que le général Bonaparte ou l’empereur Napoléon ait jamais été franc-maçon. Pourtant si l’on en croit F.-T. Bègue-Clavel (Histoire pittoresque de la Franc-Maçonnerie), celui-ci se serait un jour rendu en loge :

« On persuada l’empereur que ses ennemis essayaient d’attirer les loges à leur parti. On lui signala spécialement une loge d’artisans, qui se réunissait dans un local du faubourg Saint-Marcel, comme un des principaux foyers de cette conspiration. 

« L’empereur, avant de sévir, ce qu’il jugeait heureux dans un pareil moment, voulut s’assurer par lui-même de la réalité des faits qui lui étaient dénoncés. Un soir donc, accompagné des frères Duroc et Lauriston, il se rendit incognito à une tenue de cette loge.

« Duroc entra le premier comme visiteur et alla s’asseoir à côté du vénérable. Il lui dit à mi-voix, et de manière à n’être entendu que de lui seul, que deux autres visiteurs allaient bientôt se présenter et qu’il le priait et au besoin lui enjoignait de les recevoir sans cérémonie et de s’abstenir de toute espèce de manifestation, dans le cas où il les reconnaîtrait. 

« L’empereur et Lauriston s’étant ensuite présentés, furent in­troduits comme il avait été convenu. Ils se placèrent sur une des colonnes, et assistèrent pendant une demi-heure aux discussions qui eurent lieu. 

« Certain alors que la dénonciation dont la loge avait été l’objet reposait sur des allégations mensongères, l’empereur se retira. 

« Ce n’est qu’à la fin de la séance que le vénérable informa les frères de la qualité des visiteurs qu’ils avaient reçus au milieu d’eux. »

Pour rendre son récit convaincant, Bègue-Clavel a accompagné celui-ci d’une illustration montrant l’empereur en cours de tuilage, revêtu d’un tablier et d’un cordon de maître.

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: