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Droit Humain : Plaidoyer en faveur du droit à l’alimentation

La Fédération Française du Droit Humain (FFDH) par la voix de  la Cellule de veille du Conseil National a publié un communiqué relatif au Droit à l’alimentation.

Rappelons que le droit à l’alimentation est reconnu par les Nations unies comme un droit de l’homme fondamental. Il stipule que chaque individu doit pouvoir avoir accès à une alimentation adéquate et aux moyens de se la procurer.

Communiqué : A l’occasion du récent rapport de la FAO et du bilan présenté à l’ONU le 25 octobre sur le droit à l’alimentation faisant suite à la journée mondiale de l’alimentation et de lutte contre le gaspillage du 16 octobre, le Conseil national de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte et International « LE DROIT HUMAIN » rappelle son attachement au Droit à l’Alimentation et souhaite qu’il soit appliqué dans tous les pays.

Ce droit internationalement reconnu, « à un accès régulier, permanent et non restrictif (..) à une alimentation qualitativement et quantitativement adéquate et suffisante » est loin d’être appliqué dans tous les pays. Plus de 800 millions de personnes, dont 650 millions de paysans, souffrent de la faim dans le monde.

Chaque jour 25.000 personnes meurent de faim dont 14 000 enfants, alors qu’un tiers de la production agricole mondiale est perdue ou gaspillée !

Assurer une nourriture correcte à toute l’humanité est un impératif. Les enjeux sont considérables. La terre portera 9 milliards d’êtres humains en 2050. Si le problème de l’alimentation n’est pas correctement réglé dans le respect des valeurs humanistes, de solidarité, de justice et d’égalité, les conséquences humaines, sociales, politiques et écologiques seront dramatiques. Il en va de la paix du monde. Conscients de l’ampleur du défi et des enjeux, afin de traduire dans les faits ce Droit à l’Alimentation, les Francs- Maçons de la Fédération Française du DROIT HUMAIN, proposent plusieurs solutions dont les principales sont les suivantes:

1-Mobiliser des agricultures diversifiées adaptées aux conditions locales et fondées sur les principes de l’écologie scientifique. Il faut produire plus en polluant moins, protéger la biodiversité, la ressource en eau et en terres arables, renouveler la fertilité des sols, contribuer à la lutte contre le changement climatique, favoriser le développement des cultures vivrières.

2-Créer une Organisation Mondiale de l’Alimentation avec les missions suivantes: réguler les flux et les stocks; combattre la spéculation sur les matières premières agricoles et les accaparements massifs de terres ; réduire les pertes à la production et le gaspillage à la consommation; inciter les pays à s’organiser en grandes régions agricoles afin de protéger leurs paysans de tout dumping, de leur assurer des prix convenables ; encourager les Etats à adopter des politiques foncières favorisant les paysanneries familiales et locales et leur garantissant l’accès à la terre.

3-Eduquer les enfants, futurs consom’acteurs, à l’alimentation et aux principes d’une nutrition équilibrée ainsi qu’à son importance pour la santé comme le font certaines écoles au Japon. Il faudra aussi réduire progressivement la part de protéines d’origine animale dans l’alimentation. Enfin, il nous paraît souhaitable de favoriser les circuits de proximité et de recentrer l’agriculture sur les territoires.
Face au défi de l’alimentation pour tous, véritable enjeu pour l’avenir de l’humanité, une conscience citoyenne mondiale émerge, il manque une réelle volonté politique au niveau national et supranational.

-La Cellule de veille du Conseil National- Octobre 2013



A.S.: