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Droit Humain : l’approche culturelle de la Maladie

La Commission de Bioéthique du Droit Humain  a mis en ligne la synthèse de ses travaux sur l’approche culturelle de la Maladie.

Dans notre société de cohabitation croissante entre cultures très diverses, le regard porté sur la maladie se doit d’évoluer. Au-delà de l’efficience des savoirs et des compétences avérés de la médecine occidentale, il s’agit d’instaurer une compréhension mutuelle entre le praticien et le patient, quelle que soit sa culture d’origine. Lorsqu’il lui manque les mots et la maîtrise linguistique pour exprimer sa souffrance et son angoisse, on ne saurait lui imposer la seule rationalité du diagnostic et la technicité des choix thérapeutiques, sans envisager une approche culturelle de sa maladie.

Il en va de la clarté des échanges entre les soignants, les patients et leur entourage. Comment, en effet, asseoir la confiance sur une relation univoque, au prix de l’efficacité thérapeutique ? Si s’insérer dans le tissu républicain suppose l’adhésion à la triple devise, Liberté Egalité Fraternité, le champ médical en offre une déclinaison pertinente et renouvelée.

 En respectant ce que sont les gens, on diminue leur angoisse et on les mobilise pour guérir.

 « Il est fondamental de donner des noms à toutes choses, notamment à ses peurs. Il est fondamental que le rôle joué par le détenteur du savoir médical, donc du pouvoir de guérison, se fasse dans le respect de l’autre et dans la connaissance, même minimaliste, de celui qui est en face de lui… Il faut que, dans sa formation initiale, le médecin bénéficie de l’apport de ces formations à la prise en charge de patients d’origine étrangère… La formation continue devrait permettre à chaque médecin français ou étranger exerçant sur notre territoire d’apprécier avec justesse et compétence l’identité culturelle de chacun de ses patients. »[1]


[1] Dr Patrick BOUET, Le Patient, in Pratique médicale et identité culturelle, Rapport de la Commission nationale permanente du Conseil national de l’Ordre des médecins, 18/06/2005.

A.S.: